5h, Dominique circule entre les tentes et nous réveille de son légendaire "Bonjour il est 5h!"
Mais le réveil est dur ce matin, la nuit n'a pas été très bonne...la toile de tente n'a pas vraiment de pouvoir isolant et surtout pas pour le bruit. Ni les aller-venus, ni le vent ne sont estompés.... ce dernier aura duré toute la nuit, sans faiblir, froissant la tente et la planquant contre nos têtes. Je trouverais finalement le sommeil bien tard, bien cachée dans mon duvet.
Mais peu importe, nous y sommes, et nous avons déjà eu des nuits bien pires.
Véro est déjà prête, elle file placer le 4x4 sur la ligne de départ: ligne F, encore, cela nous a réussi hier!
Une fois prête à mon tour, je file avec mon matériel sous la grande tente. Hors de question de louper une miette du briefing de 6h!
Ce rituel sera le même tous les matins des 6 étapes.
Chacune trouve sa place avec facilité et fluidité et nous prennont déjà une décision stratégique : Nejjack étant notre bivouac jusqu'à l'étape 4, nous laisserons notre tente et nos affaires en place et dormirons au besoin dans le véhicule avec les duvets de secours. Nous gagnerons un temps précieux.
A peine le petit déjeuné avalé qu'il est l'heure du briefing: c'est une étape de quelques 113km qui nous attend aujourd'hui avec 7 balises à atteindre.
Pas de grandes difficultés de navigation mais de grandes distances à couvrir, 21,6 km pour la plus grande (entre CP2 et CP3), beaucoup de cultures à éviter aussi.
C'est ici que je découvre pour la première fois les dunes de Merzouga. Immenses, majestueuses et envoutantes, elle se dressent, fières et sereines dans notre paysage. Une pensée traverse alors mon esprit: "dans 2 jours nous y serons, elles sont tellement hautes! j'ai peur". Je balaye rapidement cette pensée pour me concentrer sur ma nav' pour guider Véro au mieux.
Les balises s’enchaînent et aujourd'hui encore, nous les atteindrons toutes. Il est donc temps de rentrer au bivouac, au CAP bien sûr, car la course est lancée et tous les kilomètres comptent.
Oui, mais ça s'était sans compter sur les herbes à chameaux! Là, juste à quelques kilomètres du bivouac, celles du prologues. Vous vous souvenez? Mais si!? Celles que nous avions contournées. Et oui! Les traîtres! je les avaient oubliées!
"Véro! Je sais où on est, et c'est pas bon!!!" ... Trop tard, nous ne pouvons plus faire demi tour, il faut avancer. Il ne faudra pas longtemps pour nous retrouver tanckées (ensablées jusqu'au châssis). C'est la première fois, la plus grosse aussi! Plusieurs véhicules, passent, s'ensablent aussi, jardines, mais personnes pour nous aider.
Une fois le véhicule libéré du sable, c'est la nuit noire! Comment naviguer? Heureusement le bivouac est là, tous feux allumés à quelques 4 km. Mais malgrès la rampe de LED, il est difficile d'avancer, le sable est mou et les passages peu larges.
Tant pis, hors de question d'abandonner et de dormir dehors ce soir, nous rentrerons! Je passe donc devant, à pied, pour guider Véro et après environ 2 km nous retrouvons enfin un sol sans obstacles.
Nous atteindrons la ligne vers 21h30 après plus de 3h30 mais finalement avec seulement 12,24 km de pénalité.
Une fois le véhicule en parc fermé et l'étape validée, vite vite, une douche, un repas et au dodo car demain, tout recommence!
Classement d'étape
: 18 ème, 12,24 km de Pénalités